Marie Paturel a été la première personne à rejoindre l'aventure Webyn en tant que Head of Data et elle guide l'entreprise vers des objectifs ambitieux qui relèvent de l'intelligence artificielle.
Aujourd'hui, j’ai eu la chance d’échanger avec elle autour d’un café et d'avoir un aperçu de son parcours inspirant, ses stratégies pour concilier vie professionnelle et personnelle, et sa vision d'un management inclusif et bienveillant. Après cet entretien, je peux affirmer en toute confiance que Marie est une professionnelle accomplie qui a su naviguer avec succès dans un univers complexe, ainsi qu’une vraie ressource pour Webyn.
J’ai commencé mon parcours académique à l'INSA Lyon, avec une spécialisation en Bioinformatique et Modélisation. C'était un environnement très masculin.J’ai toujours eu un intérêt prononcé pour les mathématiques et la résolution de problèmes complexes, et le Data Science m’a permis de retrouver un parfait équilibre entre ces deux domaines. Ma passion pour trouver des solutions à travers l'analyse des données m'a naturellement conduite vers cette voie professionnelle.
Je m'inspire beaucoup de mes anciens et courants managers, ils adoptent une approche réellement axée sur l'accompagnement plutôt que sur la simple direction. Ils m’ont appris qu’il est important de mettre l 'accent sur la compréhension des aspirations individuelles de chaque membre de l’équipe et de veiller à aligner ces aspirations avec les objectifs de l'entreprise.J’aime privilégier les discussions ouvertes pour m'assurer que chacun se sente soutenu et impliqué.
J’essaie vraiment d'identifier les domaines où ils ont le plus besoin de soutien et je les accompagne sur les aspects techniques plus complexes, tout en leur donnant suffisamment d'autonomie pour qu'ils gagnent en confiance. Je veux qu'ils comprennent non seulement le "comment" mais aussi le "pourquoi" de leurs tâches.Les jeunes ont souvent tendance à se lancer directement dans le codage et les aspects techniques, sans passer par la phase préliminaire de réflexion et d'analyse. Ils veulent aussi parfois éviter ce qui vient après, la documentation et la communication qui permettent aux autres d'accéder à leur travail et de l'apprécier.
D' un côté, le sport a joué un rôle crucial dans l'équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. En tant qu'athlète de handball (cinq saisons au PSG), le sport m’a toujours permis de me déconnecter et de me défouler. Sans même parler de la façon dont mes expériences sportives m'ont aidée à développer des valeurs essentielles pour le milieu professionnel, telles que la combativité, l'esprit d'équipe et l'abnégation.Depuis que je suis devenue maman, le télétravail et des horaires flexibles ont été essentiels pour maintenir cet équilibre et en trouver un nouveau. Grâce à une organisation efficace et au soutien compréhensif de Vincent, le CEO de Webyn, j'arrive à gérer mes responsabilités professionnelles et familiales. Avoir des cofondateurs qui se soucient du bien-être de leurs employés et faire ce que l’on aime, facilite grandement les choses.
Chez Webyn, la maternité ne m’a pas freinée ; encore une fois, le management ici a une attitude ouverte et positive à l'égard de la parentalité. J’ai trouvé une structure flexible qui soutient les responsabilités familiales. Cependant, il faut se battre pour que cela ne vous freine pas, car avec la maternité, on a moins de temps et plus de responsabilités en dehors du travail, c'est un fait.En revanche, je crois que devenir maman m’a rendue plus à l'écoute et bienveillante, notamment envers les plus jeunes membres de mon équipe. Je sens que cela a renforcé mon empathie et ma compréhension des contraintes des autres.
Je leur conseille de ne jamais abandonner et de rester concentrées sur leurs objectifs, même si parfois elles peuvent douter de leurs capacités dans le secteur tech. Il y a de plus en plus d'exemples de femmes dans la tech, mais le secteur reste dominé par les hommes. Ce n'est pas une raison de penser qu'une femme ne peut pas réussir dans ce secteur ou qu'il devrait être plus difficile pour elle d'y parvenir.Il est important de continuer à apporter plus de diversité dans ce domaine et plus de points de vue uniques. Malgré le syndrome de l'imposteur, il faut franchir le pas, prendre des risques et croire en ses compétences.
J’aurais aimé qu'on me dise de croire en moi plus souvent et de ne pas hésiter à postuler à des offres d'emploi, même si je pouvais me sentir parfois sous-qualifiée. Je regrette un peu de ne pas avoir pris plus de risques par peur de l'échec, et j’essaie aujourd’hui d'encourager les autres à être toujours plus audacieuses. Ne jamais échouer signifie ne jamais essayer. Nous devons apprendre à accepter les refus et à comprendre que nous ferons des erreurs ; c’est le seul moyen pour accéder au niveau supérieur. Il n'y a aucune honte à cela.